A la découverte de la « Slow Education »

slow education

Prendre le temps de savourer un bon repas, profiter des belles choses de la vie, se détendre, se familiariser à un nouvel environnement, ou d’apprendre tout simplement. Le mouvement de la « slow education » est un phénomène né dans les années 80, avec le « slow food » qui préférait les moments de convivialité autour des mets familiaux que les repas pris à la hâte faute de temps. Et le « slow movement » continue son chemin jusque dans l’éducation où on parle aujourd’hui d’éducation lente pour parler d’un système d’éducation qui s’adapte au rythme de chaque enfant. Une philosophie qui se révèle bien plus efficace que le « fast school » des Américains.

La « slow education »

La « slow education » ou « éducation lente » est un concept lié au temps nécessaire à la bonne assimilation des apprentissages. Adopter ce concept, c’est respecter le rythme auquel chaque enfant arrive à assimiler un sujet précis. Pour autant, il ne s’agit pas de ralentir l’éducation des enfants mais plutôt d’ajuster la vitesse des apprentissages et des activités en fonction du rythme de chacun.

Selon un article publié dans le magazine Sciences Humaines, en 2012, concernant la possibilité de « ralentir le temps », le concept de « slow education » est défini comme un principe d’apprentissage intégrant des moments d’inactivité. Pour des apprentissages réussis, il convient donc de s’amuser, rêver, s’émerveiller, regarder, méditer, parce que ce sont aussi des activités qui participent massivement à l’apprentissage d’un enfant, tout comme celui d’un adulte d’ailleurs.

Ne rien faire, c’est déjà apprendre

Dans le milieu éducatif, il s’agit donc d’intégrer ces moments d’inactivité au temps scolaire. Cela commence (inconsciemment) par la préparation de l’enfant au réveil : se réveiller un peu plus tôt que d’habitude permet par exemple, à votre enfant de se préparer en douceur pour la journée, sans le stress du petit déjeuner à la hâte. De même, à son retour de l’école, il est important de connaître son rythme. Certains vont avoir besoin de se délasser un moment avant de s’attaquer aux devoirs tandis que d’autres préfèreront s’y mettre rapidement pour pouvoir ensuite jouer le plus longtemps possible. L’idéal, c’est d’en discuter directement avec votre enfant pour savoir ce qu’il préfère. Et ce concept s’applique même au niveau des résultats scolaires qui ne doivent être frustrants ni pour les parents que pour l’enfant. Au lieu de tout le temps le culpabiliser à cause d’une mauvaise note, demandez-lui plutôt ce qui ne va pas en classe.

A chaque enfant son rythme et ses envies

Le concept de la « slow education » privilégie tous les moments que vous passez avec votre enfant, que ce soit pour discuter, jouer ou juste rester ensemble. Ces moments sont bénéfiques autant pour vous que votre enfant car ils favoriseront les échanges et les partages à cœur ouvert. Une manière de vous rapprocher de lui et de tisser un lien plus fort au sein de votre foyer. Les services de garde d’enfant, comme les crèches , les écoles Montessori ou Freinet et certaines agences de garde d’enfant à domicile, comme la Ptite Famille suivent ces principes ou tente de proposer une approche différente lors de la garde et des activités éducatives.

Enfin, éduquer un enfant ne signifie pas l’occuper à tout moment et à tout prix. Exit donc les trop plein d’activités parascolaires, laissez-le choisir une ou deux activités qui lui tiennent à cœur et aidez-le à réussir. La slow education, c’est surtout laisser l’enfant apprendre chaque chose à son rythme, avec des pauses importantes à son évolution physique et psychologique.

L’idée est surtout d’apprendre à l’enfant à goûter au plaisir d’apprendre.

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